dimanche 16 décembre 2012

Carmen Bourassa



Carmen Bourassa. Photo: La Presse

« On voulait faire sortir le quotidien des enfants de la banalité et le magnifier à la télévision. On voulait que les enfants soient accrédités dans ce qu'ils ressentent et qu'ils aient la liberté de s'exprimer. Ça a fait un mélange dont les enfants avaient besoin pour comprendre leur monde et se comprendre eux-mêmes.»
Carmen Bourassa à propos de l'émission Passe-Partout.

Six ans déjà que j'ai découvert Carmen Bourassa en lisant le journal, un matin de décembre. Cette femme dévouée à l'éducation des enfants y lançait un cri du coeur par le biais d'une lettre ouverte publiée dans la page Forum de La Presse. 

Tout comme Jacqueline Caron dont j'ai parlé dans un précédent billet, cette femme-là s'intéresse tout particulièrement à l'enfance. Tout comme Jacqueline Caron et toutes les femmes de ce blogue, c'est l'empathie qui la décrit le mieux. Ce sera le moteur de son implication sociale, de son goût de l'engagement qui peut faire une différence. C'est ce qu'elle souhaite et elle optera pour le ministère de l'éducation, qui de surcroît, l'avait déjà repérée http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/week-end/200910/01/01-907403-les-enfants-dabord.php.

Elle obtient son brevet d'enseignement en 1963 et débutera sa carrière dans l'enseignement de la maternelle puis poursuivra sa formation professionnelle (http://www.lapresse.ca/actualites/regional/personnalites-la-presse/200909/22/01-904389-carmen-bourassa.php.

C'est par le biais de la culture qu'elle croit pouvoir le mieux aider les enfants à évoluer, tout particulièrement par celui de la télévision. Carmen Bourassa est cocenceptrice des 125 premiers épisodes (1977-1979) de l'émission pour la jeunesse devenue culte: 
Passe-Partout.

Cette lettre dont je parle rend compte de la situation de son fils dyslexique. Et c'est une mère dotée d'une « tenacité alucinante » comme l'a écrit ce dernier (cité dans la lettre) qui accompagnera le fils sur une route académique jonchée d'obstacles. Une mère inquiète pour l'estime de soi de son garçon mais convaincue de son potentiel intellectuel. Elle a su gérer la différence sans porter de jugement.

En 2010, alors que je me trouvais avec un auteur dans les studios de la Première Chaîne à Montréal et que nous attendions l'entrée en ondes, j'ai eu la chance de croiser Mme Bourassa qui faisait partie de l'équipe. Assise à côté d'elle, j'en ai profité pour lui faire part de l'émotion que j'avais ressentie à la lecture de son témoignage et de l'admiration que j'avais pour son travail. C'est une mère fière qui m'a répondu que son fils était aujourd'hui sur le point d'obtenir son doctorat.

« Carmen Bourassa a reçu [en 2009] le Grand Prix de l'Académie des Gémeaux, qui vient couronner une série de reconnaissances de ses pairs, dont une quinzaine de prix Gémeaux remportés au cours des années, notamment pour la série Cornemuse. »
http://www.lapresse.ca/actualites/regional/personnalites-la-presse/200909/22/01-904389-carmen-bourassa.php consulté le 14 décembre 2012.

http://www.youtube.com/watch?v=gGRI810JtHI consulté le 14 décembre 2012.

1 commentaire:

  1. Merci pour ce partage Marie-Claude, je ne connaissais pas Mme Bourassa et j'avais manqué sa lettre ouverte il y a six ans. Comme quoi parmi les femmes qui agissent pour le mieux-être de tous, il y a d'abord des mères qui donnent des racines solides à leurs enfants.

    Les extraits du texte de son fils alimenteront ma réflexion longtemps aussi. J'aime beaucoup cette idée de présomption d'intelligence - une belle façon de voir les choses à travers un nouveau prisme.

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